A l’échelle mondiale, il n’y a pas un jour sans orage et on estime qu’il se produit entre 6 et 8 millions d’éclairs par jour. Dans tout cette activité éléctrique, la plus grande majorité des éclairs (environ 90%) sont des éclairs intra-nuage : une très faible pat d'entre eux touche le sol.
Descendons à l’échelle de la Nouvelle-Calédonie
Pour le territoire, les chiffres sont les suivants : en 7 ans (entre le 1er décembre 2014 et le 31 décembre 2020), 50 482 impacts au sol ont été détectés et 500 jours d’orage ont été comptabilisés.
En moyenne annuelle, cela donne 7 212 impacts au sol et 71 jours d’orage par an. A titre de comparaison, la métropole (dont le territoire est 29 fois plus grand par rapport à celui de la Nouvelle-Calédonie) comptabilise en moyenne annuelle 483 000 impacts au sol et 250 jours d’orages.
Mais comment sont obtenues ces valeurs ?
Pour détecter les différents éclairs, sur et à proximité du territoire, des capteurs de mesure spécifiques ont été déployés en Nouvelle-Calédonie en 2013. Ces capteurs composent le réseau foudre.
Leur rôle est de localiser en temps réel les éclairs quels qu’ils soient : intra-nuage, inter-nuage ou bien nuage-sol.
Lorsqu’un éclair se produit, il génère une impulsion électromagnétique qui se propage au niveau du sol dans toutes les directions. Ce signal couvre un large spectre de fréquences, dont les plus basses peuvent parcourir plusieurs centaines de kilomètres. C’est cette impulsion que le capteur détecte.
Ainsi lorsqu’un éclair a lieu à proximité du territoire, chacun des capteurs du réseau foudre enregistre les 3 informations suivantes :
- le champ magnétique qui va permettre de connaître la direction de la source du signal ;
- la date de l’observation du signal avec une précision temporelle de l’ordre de la microseconde ;
- le champ électrique pour déterminer, entre autres, la polarité de l’onde : positive ou négative.
Puis l’ensemble des données récoltées sont transmises en temps réel à un logiciel appelé « concentrateur », qui les traite et détermine, via un algorithme, la localisation, la charge et la date exacte de l’éclair.
Ce procédé de localisation est rapide : 15 secondes suffisent pour déterminer le positionnement d’un arc électrique après son occurrence.
Mais pour être mise en œuvre, cette méthode de détection nécessite la présence d’au minimum 3 capteurs. Afin d’avoir un réseau continuellement fonctionnel et palier aux éventuelles pannes, le réseau foudre de Nouvelle-Calédonie se compose de 5 capteurs, répartis sur des aérodromes du territoire : Koné, Koumac, La Tontouta, Lifou et Maré.
Parmi les éléments intéressants pour quantifier l’activité orageuse se trouvent le nombre de jours d’orage, le nombre d’impacts au sol, et la densité de foudroiement.